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Le BAFA : une véritable expérience humaine et sociale

Publié le 29/06/2023

Fillette heureuse

INTERVIEW | Découvrez le parcours atypique de Marie Dufour qui a rejoint les équipes ifac en mars 2023. Après avoir obtenu son BAFA il y a 20 ans, elle est désormais aux commande des sessions de formation en tant qu’organisatrice BAFA en Bourgogne.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Marie Dufour, je viens de fêter mes 40 ans et je suis parisienne d’origine. Après avoir vécu 5 ans à Berlin en Allemagne, je suis de retour en France depuis 2019. Je suis installée à Nuits-St-Georges avec mon compagnon et notre petite fille de 2 ans. Je suis professeure des écoles, spécialisée dans les troubles cognitifs et psychiques depuis 2007.

 

Comment avez-vous connu le monde de l’animation ?

J’ai toujours voulu transmettre : le choix de l’enseignement était une vocation dès le plus jeune âge. Afin d’entrer en contact avec le milieu scolaire et le monde de l’enfance, c’est tout naturellement que j’ai passé mon BAFA en 2003. Cela m’a permis, entre-autre, d’améliorer mes conditions de vie tout au long de mon cursus universitaire tout en apprenant le métier d’animatrice. J’ai travaillé en périscolaire et ALSH durant 4 ans. J’ai vraiment adoré encadrer les petits et les enfants de 6-10 ans.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je suis professeure des écoles et c’est très rapidement que je me suis spécialisée dans le handicap mental. J’ai d’abord travaillé dans un hôpital psychiatrique infanto-juvénile dans le 78, puis en CLIS (ULIS aujourd’hui) à Clichy-la-Garenne (92). J’ai ensuite enrichi mon parcours en passant un Master 2 en médiation artistique et culturelle et j’ai eu la chance de pouvoir monter quelques projets artistiques avec mes élèves porteurs de handicap. C’était magique !

Je suis partie vivre à Berlin quelques années, une ville où toute créativité est possible. Je me suis associée à un projet de Musée des couleurs, puis j’ai créé une association dont le but était de proposer des ateliers pour enfants alliant littérature jeunesse et activités manuelles. En parallèle, j’enseignais dans une école franco-allemande.

De retour en Côte d’Or, d’où mon compagnon est originaire, j’ai dû élargir mon champ de recherche au niveau professionnel. J’ai d’abord travaillé au sein de la Communauté de Communes de mon lieu de vie, en tant que référente du CLAS (Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité). J’y organisais les ateliers de remédiation pour les collégiens après les cours et mettais en place des ateliers d’éveil culturel pour les enfants, en étroite collaboration avec les animateurs et bénévoles que j’encadrai.

Dernièrement, j’ai travaillé au sein de l’association AROEVEN de Dijon où je me suis replongée dans le cursus du BAFA et du BAFD mais au niveau organisationnel. Cette expérience a été révélatrice pour moi et m’a donné envie de continuer dans cette voie : c’est ainsi que j’ai rejoint ifac !

 

Que changeriez-vous dans votre parcours si c’était à refaire ?

Absolument rien ! Chaque expérience, bonne ou mauvaise, a été bénéfique dans mon parcours de vie, aussi bien au niveau personnel que professionnel.

 

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier d’organisatrice BAFA ?

Le contact avec les différents·es interlocuteurs·trices : les collègues d’ifac, les formateurs·trices, les responsables enfance-jeunesse dans les mairies et structures, les stagiaires. La recherche d’éventuels partenariats avec des structures diverses et variées.

 

D’après vous, quelles qualités sont indispensables pour travailler dans l’animation ?

La bienveillance, la communication et l’écoute.

 

Quel message souhaitez-vous diffuser auprès des jeunes ?

Le BAFA n’est pas uniquement un moyen de décrocher un job d’été avant ses 18 ans. Il l’est, sans aucun doute, mais c’est avant tout une véritable expérience humaine et sociale ! Des aspects pratiques, nécessaires à l’encadrement des enfants et adolescents en accueil de loisirs, sont étudiés tout au long de la formation, notamment le cadre légal et la sécurité. Mais il y a aussi des échanges autour de ce qui fait notre société d’aujourd’hui : la laïcité, la relation éducative, le handicap, la sexualité, le harcèlement… C’est primordial de prendre connaissance et conscience de ces aspects avant d’avoir en charge des enfants.